Aller au contenu

Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
des abénakis.

devait retirer immédiatement et pour toujours les Anglais du pays des Abénakis.

2o Que le gouverneur anglais n’était pas leur maître, que ni lui ni ses prédécesseurs ne l’avaient jamais été, que les sauvages s’étaient soumis volontairement au roi de France, et qu’ils ne prétendaient recevoir des ordres que de lui ou de ses généraux.

3o Qu’ils ne permettraient jamais aux Anglais d’avoir des établissements sur leurs terres, qu’ils n’accordaient cette permission qu’aux Français.

4o Qu’ils étaient fort surpris d’entendre dire que le gouverneur anglais songeait à leur donner des missionnaires protestants, qu’ils étaient bien aise de l’informer qu’ils ne voulaient pas changer de religion, et qu’ils n’en professeraient jamais une autre que celle qui leur avait été enseignée par les Français, qu’ils avaient combattu pour la défense de cette religion et qu’ils combattraient encore jusqu’à la mort[1].

Les Iroquois reclamèrent aussi à peu près dans le même sens contre les prétentions de la Nouvelle-York sur leurs terres.

Bientôt, les Anglais s’imaginèrent que les P. P. Jésuites étaient les principaux instigateurs de ces démarches. Alors, ceux de la Nouvelle-York, héritiers du fanatisme des Puritains de la Nouvelle-Angleterre passèrent une loi qui défendait sous peine de mort à tout prêtre ou religieux d’entrer dans les limites de leur Province[2].

  1. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. III. 254, 255.
  2. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. I​I, 835. — Garneau, Hist. du Canada, Vol. I​I, 353.