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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/28

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CHAPITRE DEUXIÈME.

caractère, mœurs, coutumes et usages de ces sauvages.


Ces sauvages étaient d’une taille au delà de la moyenne. Ils avaient généralement une grande force ; mais cette force les rendait plus aptes à supporter les rudes fatigues des voyages et de la chasse que celles d’un dur travail. Leurs membres étaient bien proportionnés et souples. On ne remarquait que très-rarement des difformités corporelles chez eux. Leur figure, ordinairement bien régulière, était d’un brun jaune ou rouge. Leurs cheveux étaient plats, noirs et longs.

Ils n’avaient ordinairement pour vêtement qu’une chemise, ou une couverte, dont ils s’enveloppaient. Avant l’établissement des Européens parmi eux, ils ne s’habillaient que de peaux. Les femmes étaient toujours vêtues plus décemment que les hommes.

Leurs wiguams[1] étaient de misérables loges construites de branches ou de jeunes arbres, plantés dans le sol, réunis et liés ensemble vers le haut et recouverts d’écorces de bouleau. Dans ces loges la terre nue servait à la fois de plancher, de lits et de sièges ; le feu s’y faisait au milieu, et la fumée s’échappait par

  1. De « 8ig8om », maison, cabane.