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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/293

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des abénakis.

Laurent Geudré, Récollet, arriva chez les Abénakis et y passe un mois ; puis il alla y passer encore quelques jours, dans le mois de Juin de la même année. De cette époque, la paroisse et la mission n’eurent pas de desservant jusqu’en 1698.

Les Iroquois, ayant fait une descente sur la paroisse de Saint-François en 1691, avaient brûlé le fort et l’église[1], après avoir tué presque tous les habitants. Après ce désastre, comme il ne restait presque plus de Français à Saint-François et comme les Abénakis étaient presque toujours absents, pour aller combattre contre les Iroquois ou les Anglais, on n’y envoya pas de missionnaire.

En 1698, les Iroquois n’inspirant plus de craintes sérieuses, quelques familles française allèrent s’établir à Saint-François et les sauvages retournèrent à leur village. Alors le P. Louis-André y fut envoyé comme missionnaire, et y demeura jusqu’en 1700, où il fut remplacé par le P. Jacques Bigot.

En 1700, tandis qu’on préparait les préliminaires du traité de paix avec les Iroquois, M. de Callière songea à établir sur la rivière Saint-François les Abénakis de Sillery et de la rivière Chaudière, afin d’y former une barrière contre les irruptions des Iroquois[2], dans le cas que ces barbares manqueraient à leurs engagements avec les Français.

Le P. Jacques Bigot, alors missionnaire des Abé-

  1. On lit sur le régistre de 1691 « qu’un nommé Jullien Lafontaine, tué par les Iroquois, fut inhumé à l’endroit où était située l’église brûlée par ces sauvages. »
  2. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 51.