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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/294

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histoire

nakis, fut chargé de négocier l’affaire de donation de terres avec Madame Veuve Jean Crevier et son fils, seigneur de Saint-François, pour l’établissement de la nouvelle mission. Le seigneur consentit volontiers à céder une partie de ses terres, par un acte passé à Montréal, le 23 Août 1700, devant Maître Adhémar N. P. Cet acte est ainsi conçu.

« Par devant les notaires, garde-notes du Roy à Montréal en Canada, soussignés, Monseigneúr le Chevalier de Callière, Gouverneur et Lieutenan, Général pour le Roy en ce païs, et Monseigneur de Champigny, Conseiller du Roy en ses conseils intendant de justice, police et finances au dit païs, ayant pour le service du Roy et l’avantage de la colonie jugé à propos de faire établir sur la terre et seigneurie de Saint-François les sauvages Abnaquis et Sokoquis avec des missionnaires Jésuites pour l’exercice de la religion parmi les dits sauvages dont la plupart sont chrestiens, nos dits seigneurs ont présentement fait connoistre leur intention à Damoiselle Marguerite Hertel, veuve de Jean Crevier, seigneur de la dite terre de Saint-François, tant en son nom que comme tutrice des enfants mineurs du dit défunt et d’elle, et à Joseph Crevier de Saint-François, réformé d’une compagnie de détachement de la marine, fils majeur des dits sieur et damoiselle Crevier à ce présent, lesquels m’y déférant ont par ces présentes concédé aux dits sauvages Abnaquis et Sokoquis et le révéérend Père Jacques Bigot, de la compagnie de Jesus, leur missionnaire à ce présent et acceptant pour eux, une demye lieue de