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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/356

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histoire

souhaitait d’eux. Des Abénakis de l’Acadie vinrent se joindre à eux, pour aller défendre Québec. Ces sauvages furent emmenés en Canada par le P. de la Chasse[1].

M. de Vaudreuil trouva tout en bon ordre à Québec. Il assigna à chacun son poste, dans la ville et dans les environs. Les Abénakis et les Hurons jurèrent de n’abandonner le leur qu’avec la vie. On était dans une espèce d’impatience de voir paraître la flotte anglaise[2].

La Providence sauva encore le Canada. Walker remontait le Saint-Laurent, sans s’occuper le moins du monde du siége qu’il allait faire. Il ne croyait pas qu’on osât se défendre à Québec Mais un affreux désastre vint bientôt le retirer de son indifférence et le convaincre qu’il avait compté trop vite sur la conquête du Canada. Un gros vent du Sud-Est, accompagné d’une épaisse brume, enveloppa sa flotte, qui se trouva bientôt dans le danger le plus imminent, au milieu d’îles et de récifs. Huit transports se brisèrent sur les Sept-Îles, et près de 3,000 hommes se noyèrent[3]. Effrayé de ce désastre, Walker rebroussa chemin et abandonna son projet.

Dès que la nouvelle de la retraite de la flotte anglaise fut apportée à Québec, M. de Vaudreuil renvoya M. de Ramsay à Montréal, avec 600 hommes, et s’y rendit lui-même bientôt après, avec ses fidèles

  1. Le P. de Charlevoix. Hist. de la N. France. Vol. IV. 77.
  2. Idem. Vol. IV. 80.
  3. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. IV 82.