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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/425

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des abénakis

saient la traite avec les alliés des Français. M. de Vaudreuil, qui suivait attentivement les démarches des colonies anglaises, avait fait bâtir, en 1721, un fort à Niagara[1], afin d’empêcher les Anglais d’attirer à Albany le commerce de ces contrées.

Burnet, gouverneur de la Nouvelle-York, prétendit que c’était une violation du traité d’Utrecht ; mais M. de Vaudreuil lui répondit que Niagara avait toujours appartenu à la France. Burnet fit alors des démarches pour engager les Iroquois à chasser la Joncaire de son fort de Niagara ; mais ne pouvant y réussir, il prit le parti de bâtir un fort à l’entrée de la rivière Oswégo, sur le lac Ontario[2].

En 1726, il fit encore des réclamations auprès de M. de Longueuil contre l’établissement de Niagara ; et comme il ne reçut pas de réponse favorable, il se fortifia à Oswégo. L’année suivante, M. de Beauharnais le somma d’abandonner son fort ; mais le gouverneur anglais, loin de se rendre à cette sommation, plaça une forte garnison à Oswégo.

Ce fort était important pour les Anglais. Il favorisait leur projet de s’emparer de la traite des pelleteries, et protégeait les établissements anglais, situés entre la rivière Hudson et le lac Ontario.

En 1728, les Abénakis et les Canadiens furent invités à prendre les armes pour aller combattre contre les Outagamis, qui commettaient des brigandages sur le lac Michigan. Les Français pensaient avoir réduit

  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. I​I. 244 — Garneau, Hist.  du Canada. Vol. I​ I.114.
  2. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. I​I. 944.