Aller au contenu

Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/429

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
413
des abénakis

village allait être englouti. Les environs en furent bouleversés. On voit encore aujourd’hui à Saint-François, des deux côtés de la rivière, les traces de ces terribles tremblements de terre. L’endroit qui fut le plus bouleversé est celui où est actuellement l’église de Saint-Thomas de Pierreville, Les traces de ce tremblement de terre y ont-maintenant disparu, parce-que ce terrain a été nivelé.

L’année suivante, les Abénakis eurent à supporter les ravages de la petite vérole. « La petite vérole », dit : Garneau « décima la population et fit des ravages épouvantables parmi les sauvages »[1].

La population des Abénakis du Canada s’était augmentée d’une manière assez considérable par l’émigration de ceux qui étaient venus de l’Acadie, pendant les années 1722, 1728, 1724. En 1733, la petite vérole enleva cette augmentation de population. Les sauvages, saisis de frayeur, s’éloignaient dans les forêts, pour fuir cette terrible maladie.

En 1735, les colonies anglaises commençaient à prévoir une nouvelle guerre et à craindre les courses des sauvages alliés des Français. La Nouvelle-York surtout semblait fort redouter les descentes de ces sauvages sur son territoire. Alors, un seigneur d’Albany, M. Rensselear, fut député en Canada dans le but de prévenir ces courses. Cet Anglais vint en Canada, sous prétexte d’un voyage d’amusement. Il représenta à M. de Beauharnais que, dans les der-

  1. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 126.