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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/435

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des abénakis

défendu par une très-forte garnison, ils ne purent s’en emparer. Ils incendièrent plusieurs maisons, puis se retirèrent en tuant tous les chevaux et bestiaux qu’ils rencontrèrent[1].

Ils rejoignirent ensuite un détachement de Français, au fort Saint-Frédéric, et, de là, marchèrent vers le fort Massachusetts, où ils arrivèrent le 20 du même mois. Ce fort était défendu par une forte garnison, sous les ordres de John Hawks. Les sauvages attaquèrent les Anglais avec fureur et s’emparèrent du fort. Presque tous les soldats anglais furent faits prisonniers et emmenés en Canada[2].

Dans le cours de l’été, d’autres établissements anglais furent attaqués et détruits par les Abénakis, et beaucoup de prisonniers furent emmenés en Canada[3].

Pendant que les Abénakis ravageaient les frontières de la Nouvelle-Angleterre, la France, cèdant aux instances de M. de Beauharnais, résolut de reprendre Louisbourg. De grands préparatifs furent faits pour cette expédition. Mais on fit l’imprudence de mettre l’escadre sous le commandement d’un jeune homme sans expérience, le jeune duc d’Anville. La flotte se composait de sept vaisseaux, trois frégates, deux brûlots, et plusieurs navires et transports, portant 3,000

  1. H. Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 106.
  2. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. II. 1035 — H. Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 106, 107.
  3. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 184 — Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 107, 108.