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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/443

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des abénakis

Beaubassin, qu’ils nommèrent Lawrence. Ils y placèrent un commandant et une forte garnison.

Les difficultés qui survinrent alors en Amérique engagèrent les deux Cours à nommer la commission dont il était question dans le traité d’Aix-la-Chapelle. Cette : commission se réunit à Paris. Elle était composée de MM. Mildmay et Shirley, pour l’Angleterre, et de MM. de la Galissonuière et de Silhoutte, pour la France.

Les Commissaires exposèrent habilement leurs prétentions. L’Angleterre reclamait tout le territoire situé entre le fleuve et le golfe Saint-Laurent, l’Atlantique et une ligne tirée depuis le Kénébec au fleuve Saint-Laurent. La France reclamait le littoral de la Baie de Fundy, excepté la ville d’Annapolis, cédée par le traité d’Utrecht. Les Commissaires ne purent en venir à un accommodement sur cette grave question. Ils eurent de longues conférences pendant cinq ans ; mais il n’en résulta que plusieurs gros volumes de mémoires et de pièces justificatives. La question principale demeurait toujours indécise. Cependant, l’Angleterre ne retarda pas la guerre un instant, lorsqu’elle eut fait ses préparatifs[1].

Pendant ce temps, M. de la Jonquière mourut à Québec, au moïs de Mai 1752. Le Baron de Longueuil administra alors la colonie pendant quelques mois, jusqu’à l’arrivée du Marquis Duquesne de Menneville, nommé gouverneur du Canada.

À cette époque, la guerre devenait de plus en plus

  1. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 203.