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des abénakis

Français. Les forts Saint-Frédéric, Niagara et Beauséjour, devaient être attaqués[1].

Braddock partit de Cork, au commencement de Janvier 1755, et arriva le 20 Février, à Williamsbourg, en Virginie.

La France, voyant qu’il fallait faire la guerre en Amérique, réunit une flotte à Brest, et donna le commandement des troupes, destinées pour le Canada, au Baron Dieskau, qui s’était distingué sous le Maréchal de Saxe. Dieskau ne partit de Brest qu’à la fin d’Avril.

Le Gouvernement de Londres résolut de faire attaquer cette flotte. Il envoya, dans ce but, l’amiral Boscawen, qui partit de Plymouth le 27 avril. L’amiral anglais ne put rejoindre que deux vaisseaux français, près des bancs de Terreneuve : le Lis et l’Alcide. Ces deux vaisseaux furent cernés et forcés de se rendre, après avoir perdu beaucoup de monde. Les autres vaisseaux passèrent inaperçus, et arrivèrent heureusement à Québec. M. le Marquis de Vaudreuil-Cavagnal, qui venait remplacer M. Duquesne, était sur ces vaisseaux[2].

Braddock réunit à Alexandrie les gouverneurs des provinces, et les quatre expéditions suivantes furent

  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 129. — Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 211.
  2. Quelques-uns pensent que M. le Marquis de VaudreuiL-Cavagnal ne prit les rênes du gouvernement du Canada qu’après la bataille de la Monongahéla, parce que sa commission ne fut enregistrée à Québec que le 10 Juillet 1755 (Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 57) ; mais il est plus généralement admis qu’il fut reconnu comme gouverneur du Canada et qu’il commença à agir comme tel dès son arrivée à Québec avec Dieskau.