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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/451

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des abénakis

six bateaux. Il partit de Boston, le 20 Mai, et arriva à Chignectou[1], le 1 Juin, à six milles de Beauséjour. Du Chambon de Vergor, commandant de ce fort, ignorait complètement la présence des Anglais en cet endroit lorsqu’il en fut informé, le 2, par les habitants de Chipoudy. N’ayant aucun doute sur le dessein des Anglais, il invita les Acadiens à prendre les armes en toute hâte. Ceux-ci hésitèrent un peu ; cependant plusieurs de Mameramkouk, du Pont-à-Buot, de la Coupe et de la Baie-Verte vinrent s’unir à lui, ainsi que quelques Abénakis[2].

Monckton débarqua ses troupes sans difficulté, et alla camper près du fort Lawrence. Le 4 Juin, il sortit de son camp et s’avança vers le chemin de Buot, où il rencontra un détachement d’Abénakis et d’Acadiens. Les sauvages firent feu sur les Anglais ; mais, comme ils n’étaient qu’en petit nombre, ils furent bientôt forcés de prendre la fuite. Les Anglais allèrent se camper à la Butte-Amirande, à un peu plus d’un mille de Beauséjour. Vergor fit alors brûler l’église de Beauséjour et les maisons à l’entour du fort[3].

Quelques Abénakis erraient çà et là dans les environs du camp anglais. Un jour, ils firent prisonnier un officier anglais, nommé Hay, qu’ils emmenèrent à Beauséjour. Cet officier fut traité avec bonté[4].

  1. L’endroit où Monckton débarqua était appelé le Grand-Maringouin.
  2. Mémoires sur les affaires du Canada, 1749-1760. 44-46.
  3. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 46.
  4. Idem. 47.