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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/463

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des abénakis

qu’ils occupaient ; mais leurs efforts furent inutiles : les sauvages tinrent fermes et conservèrent leur position le reste de la journée. Sans ce secours des Abénakis et des Canadiens les troupes règlées eussent peut-être été entièrement détruites.

Les Anglais furent étonnés du courage et de l’intrépidité des Abénakis en cette occasion. Le général Pomeroy, alors colonel dans les milices de New-York, écrivait à ce sujet ce qui suit, en date du 10 Septembre 1755. « The Canadians and Indians at the left having come helter skelter, the woods being full of them, running with undaunted courage right down hill upon us, expecting to make us flee, as they had before done at…, and just now did to our men  ».

On voit par là que les Anglais pensaient être attaqués par un nombre considérable d’Abénakis ; mais il est bien constaté qu’il n’y avait pas plus de 200 de ces sauvages en cette occasion.

Dieskau vit avec désespoir reculer ses soldats pour la seconde fois. Il se mit alors à leur tête, et les conduisit à un troisième assaut. Ce fut alors qu’il reçut, presqu’en même temps, trois coups de feu. On le porta au pied d’un arbre. On voulut le transporter ailleurs, afin de le mettre plus en sûreté, mais il s’y opposa ; disant « que le lit où il se trouvait était aussi bon pour mourir que celui qu’on voulait lui donner » [1].

Il confia alors le commandement de son armée au Chevalier de Montreuil. Le nouveau commandant encouragea les troupes, afin de les engager à tenter un

  1. Relation de la campagne de 1755.