Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/470

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
454
histoire

de l’année précédente. Le général Abercromby fut envoyé, avec deux nouveaux régiments, et la somme de £115,000, sterling, fut accordée pour aider à armer les milices dans les colonies.

Les gouverneurs des colonies anglaises se réunirent à New-York, et il fut décidé de lever 10,000 hommes, pour s’emparer du fort Saint-Frédéric, 6,000, pour prendre celui de Niagara, 3,000, pour marcher vers la vallée de l’Ohio, et 2,000, pour marcher vers Québec, en descendant par la rivière Chaudière. Les troupes des Anglais pour cette campagne se montèrent à environ 25,000 hommes[1].

M. de Vaudreuil avait à cœur de s’emparer du fort Oswégo (Chouaguen), que les Anglais avaient bâti sur le territoire français. Il avait formé ce projet dès l’année précédente, mais, comme nous l’avons vu, il avait été forcé d’en différer l’exécution. Pendant l’hiver, 1755-1756, il avait tenu en campagne des partis de Canadiens et d’Abénakis, entre Albany et Oswégo, afin de détruire les petits forts qui y étaient établis et qui servaient de voie de communication aux Anglais.

Au printemps, la lenteur des colonies anglaises à lever leurs troupes lui donna le temps de prendre les mesures nécessaires pour exécuter plus sûrement son projet.

Il y avait entre Albany et Oswégo un fort nommé Bull[2], qui renfermait un dépôt considérable de

  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 166, 167.
  2. Quelques uns l’appelaient fort Burl.