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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/476

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histoire

fort Ontario, encloua ses canons, évacua le fort, sans en attendre l’assaut, et se retira à Oswégo. Il envoya alors 370 hommes, avec ordre de tenir la communication libre entre les forts Oswégo et Georges.

Le 14, de grand matin, Rigaud de Vaudreuil traversa la rivière à la nage avec ses Abénakis, pour aller se placer entre les deux forts. Les Abénakis attaquèrent vigoureusement le détachement que Mercer y avait envoyé, le chassèrent en un instant, et devinrent maîtres de tout le terrain situé entre les deux forts. Par ce coup hardi et inattendu, ils jetèrent la consternation parmi les assiégés[1].

Montcalm établit promptement une batterie, du côté Est de la rivière, en face du fort Oswégo, et fit aussitôt ouvrir un feu continuel contre les retranchements ennemis, À 7 heures du matin, le colonel Mercer fut tué, lorsque déjà un grand nombre de ses soldats étaient tombés. Les Anglais, voyant alors qu’il leur était impossible de se maintenir dans leur fort, demandèrent à capituler[2].

Tandis que Montcalm pressait le siége d’Oswégo, le général Webb, avec un détachement de 2,000 hommes, venait au secours des assiégés. À 4 heures du matin, Mercer lui avait écrit pour lui apprendre sa pénible position et lui dire de se hâter. Cette lettre fut interceptée par les Abénakis et portée au général français. Webb ayant appris à Wood’s-Creek la capitulation d’Oswégo, retourna précipitamment sur ses pas.

  1. Garneau, Hist. du Canada. Vol. I​I. 254.
  2. Idem. Vol. I​I. 254. — Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 169.