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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/475

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des abénakis

le jour dans le bois. Il arriva, le 10, à environ deux milles d’Oswégo, sans avoir été découvert.

Il y avait trois forts à Oswégo : Oswégo, Ontario et Georges. Le fort Oswégo était situé à droite, à l’embouchure de la rivière du même nom. Quoique placé sur une éminence, ce fort était peu susceptible de défense. Les Anglais y avaient fait des retranchements, qui remontaient jusque sur le sommet de l’éminence. Ce fort n’était qu’une grande maison en pierre, entourée d’une muraille, garnie de dix-huit canons et de quinze mortiers. Le colonel Mercer en était le commandant. Sous le fort était une rue, où habitaient des marchands et quelques artisans. Le fort Ontario était situé à gauche de la rivière, vis à-vis du premier. Il était entouré d’une terrasse en palissades. Pepperell y commandait. Le fort Georges était situé sur une hauteur, à environ 800 toises plus haut que celui d’Oswégo, en remontant la rivière. Il était défendu par un détachement de troupes, sous les ordres de Shuyler. Ces trois forts avaient une garnison d’environ 1,700 hommes[1].

Montcalm employa les journées du 11 et du 12 à faire ouvrir, dans la direction du fort Ontario, une route à travers la forêt et les marais, pour faire passer l’armée et l’artillerie. Le 12, à minuit, il fit ouvrir la tranchée, à 80 toises du fort, avec trente-deux pièces de canon et plusieurs mortiers et obusiers, malgré le feu continuel de l’artillerie des assiégés. Le lendemain, le colonel Mercer, qui s’était transporté dans le

  1. Mémoires sur les affaires du Canada, 1749-1760. 77.