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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/483

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CHAPITRE DIX-HUITIÈME.

les abénakis aux batailles de william-henry, de carillon, de montmorency. etc.

1757-1759.

M. de Vaudreuil demanda à la France 4,000 à 5,000 hommes pour la campagne de 1757 ; mais ce secours lui fut refusé, malgré les vives représentations du maréchal de Belle-Isle. On se contenta d’envoyer une petite escadre pour protéger Louisbourg, parceque le bruit s’était répandu que les Anglais voulaient attaquer la Nouvelle-France, de ce côté.

Tandis que la France montrait tant de négligence et d’apathie à l’égard de sa colonie, l’Angleterre se préparait avec activité à venger, dans la campagne qui allait s’ouvrir, ses défaites passées. Le célèbre Pitt, qui entrait au ministère, résolut de pousser la guerre avec la plus grande vigueur. Il envoya des vaisseaux et beaucoup de troupes en Amérique.

Lord Loudoun réunit à Boston les gouverneurs des provinces du Nord, et ceux du Sud s’assemblèrent à Philadelphie, pour s’entendre sur le plan d’opérations de la campagne. Ils décidèrent d’attaquer Louisbourg, qui était la clef du Canada. On s’empressa de faire