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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/491

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des abénakis.

il fit promptement élever des retranchements près de la mer, à l’endroit où il supposait que l’ennemi opérerait son débarquement, et y fit placer des canons.

Les Anglais commencèrent à débarquer, le 8. Le général Wolfe gravit sur un rocher, avec une centaine d’hommes. Quelques Abénakis et habitants accoururent pour le repousser, mais ils ne purent y réussir[1]. Drucourt sortit aussitôt de la ville, avec ses troupes et un certain nombre d’Abénakis, et alla se placer derrière les retranchements. Mais, les Français ayant commencé le feu trop tôt, les Anglais découvrirent le piége qui leur était tendu, et allèrent débarquer dans un autre endroit. Les Français et les sauvages combattirent tout le jour pour empêcher le débarquement de l’ennemi ; mais ils ne purent y réussir, et, vers le soir, ils furent forcés de rentrer dans la ville, après avoir perdu 200 hommes[2].

Les Anglais commencèrent aussitôt les travaux du siége. Drucourt lutta pendant deux mois, avec une persévérance et un courage admirables. Enfin, le 26 Juillet, n’espérant plus de secours et ayant déjà perdu 1,500 hommes, il fut forcé de se rendre. Louisbourg, qui n’était plus qu’un amas de ruines, tomba au pouvoir des Anglais, avec le Cap-Breton. Cette perte laissa le Canada sans défense, du côté de la mer, et ouvrit aux ennemis la route de Québec.

Pendant que le général Amherst faisait le siége de Louisbourg, le général Abercromby marchait avec 16,-

  1. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 280.
  2. Idem. Vol. I​I. 281.