Aller au contenu

Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/492

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
476
histoire

000 hommes, vers le lac Saint-Sacrement, pour envahir le Canada. M. de Vaudreuil, apprenant cette nouvelle, envoya immédiatement le général Montcalm prendre le commandement des 3,000 hommes de troupes, placés à Carillon. Montcalm partit de Montréal, le 24 Juin, et arriva à Carillon, le 30. Comme les Anglais étaient déjà à la tête du lac Saint-Sacrement, il manda immédiatement au gouverneur de lui envoyer, sans délai, le secours qu’il attendait. 1,600 Canadiens, 400 réguliers et environ 300 Abénakis furent alors envoyés vers le lac Champlain, sous les ordres du Chevalier de Lévis. Il n’y eut que les Abénakis et une partie des Canadiens qui purent, à marches forcées, arriver à Carillon avant la bataille.

Plusieurs historiens, entr’autres Garneau, disent qu’il n’y avait qu’un petit nombre de sauvages à la bataille de Carillon ; mais la plupart des historiens américains, entr’autres, Bancroft, Hildreth, Thrumbull, Frost, disent qu’un grand nombre d’Abénakis y prirent part. M. de Vaudreuil, regrettant les désordres que les sauvages avaient commis l’année précédente, à William-Henry, n’invita que les Abénakis pour cette campagne. Il n’y eut toutefois que ceux du Canada qui y allèrent, car ceux de l’Acadie étaient alors employés pour la défense de Louisbourg. C’est probablement ce qui fait dire à nos historiens qu’il n’y avait que quelques sauvages dans cette campagne.

John Frost raconte une rencontre qui eut lieu alors, à Ticondéroga (Carillon), entre 200 Abénakis et un détachement de Rangers, commandé par le major