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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/496

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histoire

résistance était inutile, et le fort fut pris par les Anglais.

M. de Vaudreuil, apprenant le départ de Bradstreet, fit réunir en toute hâte les Abénakis et 1,500 Canadiens, et les envoya au secours de Frontenac ; ceux-ci, ayant appris en route la reddition du fort, retournèrent sur leurs pas.

Du côté de la vallée de l’Ohio, les Anglais furent d’abord battus ; mais étant revenus à la charge, le commandant du fort Duquesne fut obligé de se retirer, après avoir fait brûler son fort. Le colonel Forbes, qui commandait l’expédition de ce côté, donna au fort Duquesne le nom de « Pittsburgh », en l’honneur du ministre Pitt.

Ainsi l’avantage de la campagne de 1758 resta aux Anglais. Ils se trouvèrent maîtres de Louisbourg et de la vallée de l’Ohio, et ils avaient détruit le fort Frontenac.

Leur projet pour la campagne de 1759 fut d’envahir le Canada, en l’attaquant à la fois au centre et aux deux extrémités. Le général Amherst fut chargé du commandement de l’armée, à la place d’Abercromby. Il fut décidé que le général Wolfe, qui s’était distingué au siége de Louisbourg, remonterait le Saint-Laurent, avec 10,000 hommes, pour aller assiéger Québec ; que le général Armherst attaquerait les forts du lac Champlain, avec 12,000 hommes, et descendrait par le Richelieu pour rejoindre l’armée de Wolfe ; que le général Prideaux, avec UN troisième corps, irait s’emparer de Niagara, et que le général Stanwix, avec un quatrième corps, raserait les petits forts situés sur