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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/497

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des abénakis.

le lac Ontario. L’amiral Saunders devait partir d’Angleterre avec une grosse flotte, pour venir rejoindre celle de Wolfe dans le fleuve Saint-Laurent[1].

Pour faire face à de si immenses préparatifs, la France n’envoya que 600 hommes de troupes en Canada. Voilà tout ce qui arriva à Québec avant l’apparition de la flotte anglaise. Le Canada ne comptait, avec ces recrues, que 5,300 hommes de troupes règlées.

Dès le printemps ; on envoya le capitaine Pouchot à Niagara, avec 300 hommes, le Chevalier de la Corne au lac Ontario, avec 1,200 hommes, et Bourlamaque fut placé sur le lac Champlain, avec environ 2,400 hommes, ayant l’ordre de faire sauter les forts Carillon et Saint-Frédéric, s’il ne pouvait y tenir, et de se retirer ensuite sur l’Île-aux-Noix, au pied du lac Champlain. Environ 200 guerriers abénakis de Saint-François et de Bécancourt furent envoyés au près de Bourlamaque, et les autres descendirent à Québec, pour rejoindre ceux de l’Acadie, qui y arrivèrent avec M. de Boishébert.

À Québec, on fit des retranchements, depuis la rivière Saint-Charles jusqu’à celle de Montmorency. L’armée fut divisée en trois corps. Le premier, fut placé à la Canardière, sous le commandement du général Lévis, le second, qui était le centre de l’armée, fut chargé d’occuper l’espace compris entre la rivière et l’église de Beauport, sous le commandement du général Montcalm, et le troisième, fut placé depuis Beauport jusqu’à la rivière Montmorency, sous le comman-

  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III, 223.