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des abénakis.

Saint-François des Abénakis et de leur missionnaire, qui a l’honneur d’estre, quoiqu’inconnu, avec un profond respect en union de vos S. S. S. S. et de celle de vos messieurs,

« Monsieur,
Votre très-humble
et très-obéissant serviteur,
Jos. Aubery.
de la compagnie de Jésus.
missionnaire des Abénakis à Saint-François.
Michel Terrouërmant,
Jérôme Atecouando,
Nicolas Ouaouënouroué,
Pierre Thomas Pepiouërtnet.
Joseph Louis Magsiouiganbaouit »[1].

Le P. Aubéry était très-versé dans la langue abénakise. Il écrivait beaucoup et presque toujours en cette langue. Par un travail ardu et persévérant, pendant 46 ans, il forma une collection considérable de manuscrits précieux. Comme ces manuscrits étaient déposés dans l’église, avec les registres de la mission, ils furent malheureusement détruits, en 1759, dans l’incendie de cette église. De tous ces objets précieux,

  1. Ces sauvages étaient les cinq grands Chefs du village de Saint-François. Voici la signification de leurs noms.

    Terrouërmant, de N’tôrauarmôt, qui connaît bien les choses et est rompu aux affaires.

    Atièouando, de Atia8ôndo, qui est rusé comme le chien l’est pour la chasse.

    Ouaouënouroué, de 8a8anurun, qui connaît bien et fait bien les choses.

    Pepiouërtnet, de Pappi8artnet, qui entend le badinage.

    Magouiouiganbaouit, de Mag8a8idôba8it, qui est le camarade de l’Iroquois. Ce chef était le fils de Samuel Gill.