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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/576

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histoire

Après trente jours d’une heureuse navigation, on arriva près des côtes de l’Angleterre, et on alla jeter l’ancre devant Plymouth, le 19 Août.

Les prisonniers furent débarqués, le jour suivant ; mais, comme la famille Johnson n’était pas sur la liste des prisonniers, on la laissa dans le vaisseau. Après deux jours d’attente, Madame Johnson, ne voyant aucun changement dans sa situation, commença à craindre que la fortune ne lui fût adverse même sur des rivages amis. Elle était absorbée par cette pensée, lorsqu’un officier arriva à bord pour s’informer si le navire était prêt à recevoir les prisonniers français ; elle s’adressa à lui avec confiance, et lui fit connaître sa position.. L’officier la conduisit dans la ville, avec ses deux enfants et sa sœur, lui obtint un logement convenable et une pension.

Madame Johnson eut la bonne fortune d’être logée dans une maison où se trouvait aussi le capitaine John Mason, si connu au New-Hampshire. Mason s’intéressa beaucoup au sort de cette femme. Il écrivit à ce sujet à M. M. Thompson et Apthort, agents du New-Hampshire à Londres. Ce fut par l’influence de ces deux agents que Madame Johnson reçut les secours nécessaires pour se rendre dans son pays natal.

Elle passa quinze jours à Plymouth, puis elle s’embarqua sur un vaisseau de guerre, — le Rainbow, pour Portsmouth, où elle devait prendre passage sur un autre vaisseau, le Royal Ann, pour l’Amérique. À Portsmouth, elle passa quelques jours sur ce dernier