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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/577

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des abénakis.

vaisseau. Mais, comme elle y était fort à la gêne, elle fut placée dans la ville, en attendant une autre occasion pour continuer le voyage vers l’Amérique. Quatre jours après, elle fut embarquée sur un vaisseau de guerre, l’Orange, partant pour New-York, où elle arriva, le 10 Décembre, après sept semaines de navigation.

Ainsi, une partie de la famille Johnson se trouva à New-York, après trois ans et trois mois d’absence. Madame Johnson eut le plaisir de rencontrer le colonel Schuyler, qui lui donna beaucoup d’informations sur ceux qu’elle avait laissés en Canada ; il lui apprit que, quelque temps après la bataille de William-Henry, il avait été mis en liberté avec Johnson, qui s’était aussitôt embarqué sur un vaisseau partant pour Halifax, qu’il avait pu racheter Silvanus pour la somme de 500 francs, que ce dernier était actuellement dans l’armée, que Labarre avait pu s’échapper de Montréal et qu’il était au milieu de sa famille, au New-Hampshire.

Madame Johnson passa dix jours à New-York ; puis elle s’embarqua pour New-Haven ; de là, elle se rendit à Springfield, Massachusetts.

Pendant ce temps, Johnson arrivait à Boston, où il eut le désagrément d’être arrêté, sous soupçon d’avoir détourné la somme qui lui avait été accordée pour le rachat des prisonniers anglais en Canada. Heureusement qu’il était muni d’un certificat du colonel Schuyler, qui avait prévu cette affaire. Cette pièce justificative prouvait l’innocence de Johnson d’une manière si convaincante, qu’il fut de suite mis en liberté. Il par-