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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/593

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des abénakis.

le, et remettre les sauvages du Canada sous les armes.

Les colonies anglaises avaient, depuis longtemps, des sujets de mécontentements contre la métropole. En 1732, l’Angleterre, après avoir passé la loi de navigation, qui nuisait beaucoup à la marine des colonies, avait passé une autre loi, qui nuisait considérablement à leur commerce. Cette loi défendait l’exportation des chapeaux et des tissus d’une province à l’autre. En 1733, la métropole ne permit l’importation du rum, du sucre et de la melasse qu’avec des droits considérables. En 1750, elle établit à son profit des usines de laminage, et se réserva la coupe des pins et des sapins[1].

Les colonies, voyant que l’Angleterre les gouvernait avec une autorité absolue, demandèrent une législature indépendante[2], représentant qu’il leur était souvent fort préjudiciable de se soumettre à des lois arbitraires[3]. Mais cela leur fut refusé.

Alors, la Nouvelle-Angleterre ne voulut pas paraître soumise aux lois de la métropole. Lorsqu’elle acceptait une loi du parlement impérial, elle lui donnait un caractère particulier en la publiant, comme si elle eût été passée dans la province, Les autres provinces avaient les mêmes sentiments à l’égard des lois de la métropole. Elles s’y soumettaient, parcequ’elles étaient trop faibles pour y résister[4].

Après le traité de Paris, l’Angleterre devint encore

  1. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 418.
  2. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. III. 3-5.
  3. Idem. Vol. III. 59, 60.
  4. Idem. Vol. III. 90-226.