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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/596

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histoire

d’Angleterre pour faire exécuter cette loi, furent obligés de renoncer à leurs charges et de retourner en Europe.

Le parlement Anglais persista encore quelque temps à soutenir son droit de taxer les colonies. Mais l’opposition et la résistance devinrent de plus en plus fortes en Amérique. Enfin, en 1765, l’Angleterre, voyant ce mécontentement général dans les colonies, abrogea la loi du timbre[1].

L’abrogation de cette loi fut reçue avec une grande joie, en Angleterre comme en Amérique[2]. Mais cette satisfaction générale ne dura pas longtemps. Le roi regarda cette abrogation comme une faiblesse et une complaisance, qui auraient de funestes conséquences. Grenville tomba sous ces circonstances, et les nouveaux ministres, qui avaient voté contre la loi du timbre, imposèrent aux colonies, en 1767, de nouvelles taxes arbitraires. Ces taxes furent imposées sur le verre, le thé et le papier, importés dans les colonies[3], et, dans le but d’effrayer les colons, on enleva au corps législatif de la Nouvelle-York le droit de législater.

Ces mesures rencontrèrent encore plus d’opposition dans les colonies que la loi du timbre. Les patriotes de Massachusetts donnèrent les premiers l’exemple de la résistance, et exprimèrent hardiment leur indignation. Ils formèrent une convention générale contre les prétentions de la métropole. L’Angleterre en-

  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. IV. 296-303.
  2. Idem, Vol, IV. 308-332.
  3. Idem. Vol. V. 5.