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des abénakis.

blique devinrent de plus en plus hostiles. Des vaisseaux anglais et français croisaient sans cesse sur les mers, et nuisaient au commerce.

Dans le même temps, les sauvages de l’Ouest de la république se soulevèrent. Ils ne furent apaisés que par une sanglante défaite que le général Harrison leur fit subir, sur les bords de la Wabash, dans l’Indiana. On prétendit que ces sauvages avaient été soulevés par des agents de l’Angleterre.

À la suite de ces évènements, les Américains se soulevèrent ; une humeur belliqueuse s’empara d’eux, et le cri de guerre se fit entendre dans presque toute la république. Dans le congrès, on entendit les plaintes contre l’Angleterre. Des discours véhéments pressèrent ceux qui n’osaient se déclarer pour la guerre. Les orateurs et les journaux annoncèrent partout que dès que la guerre serait déclarée, le Gouvernement américain n’aurait qu’à ouvrir les bras pour recevoir le Canada, retenu malgré lui sous le joug de l’Angleterre.

Enfin, après beaucoup de débats, le congrès déclara la guerre à l’Angleterre, le 18 Juin, 1812, et résolut d’envahir le Canada.

Tous les préparatifs de guerre étaient à faire. Les États-Unis n’avaient alors, ni armée, ni généraux, ni matériel de guerre. Tout fut fait avec hâte et précipitation. On leva une armée de 175,000 hommes, qui fut mise sous le commandement du général Dearborn.

En Canada, on se prépara avec activité pour repousser les Américains. L’année précédente, l’Angleterre avait retiré du Canada le gouverneur Craig,