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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/62

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histoire

combat, ils s’enfuirent précipitamment dans la forêt dès qu’ils s’aperçurent du dessein hostile des Anglais. Endicot, ne pouvant rejoindre ses ennemis, détruisit leurs wiguams, et leurs canots, puis il retourna à Boston.

La crainte que les Anglais inspiraient alors aux sauvages était fort étonnante. Évidemment ce fut ce qui sauva en cette occasion, Endicot et sa petite troupe. Car, n’eût été cette crainte qui leur enlevait tout courage, les sauvages eussent pu dans quelques heures réunir près de 2,000 guerriers et détruire entièrement cette poignée d’Anglais, D’ailleurs cette fuite de 500 sauvages devant 90 Anglais ne peut s’expliquer que par cette grande crainte.

Les Pequots, prévoyant que les Anglais ne s’en tiendraient pas là et qu’ils reviendraient les attaquer, s’adressèrent à toutes les tribus, leur demandant de s’unir à eux pour combattre leur ennemi commun. Ils leur représentèrent que les Anglais étaient des envahisseurs, qui s’emparaient injustement de leurs terres ; que bientôt ils se rendraient maîtres de leur pays ; que tous les sauvages en seraient chassés, et que, si elles souffraient la destruction de leur tribu, toutes les autres auraient certainement tôt ou tard le même sort.

À cet appel, toutes les tribus se soulevèrent contre leur ennemi commun. Mais les Anglais envoyèrent immédiatement leurs messagers, dans toutes les directions, pour menacer sévèrement les sauvages. Ces messagers, au moyen de leurs contes ordinaires et aidés de l’influence de Massasoit, réussirent à appaiser