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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/626

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histoire

nant la marche de Hampton, il appela aussitôt la milice du District, pour aller au secours du point menacé. Ses ordres furent promptement exécutés.

Le 21 Octobre, l’avant-garde de l’armée américaine repoussa des gardes anglaises, placées à 30 milles au-dessus de l’église de Chateauguay. Les capitaines Lévesque et Debartzch se portèrent aussitôt en avant avec leurs compagnies et 200 miliciens de Beauharnais, et s’arrêtèrent à 6 milles de là, derrière un bois très-épais, qui leur offrait une bonne protection. Le lendemain, le colonel Salaberry les rejoignit avec ses voltigeurs et les Abénakis. Salaberry prit la direction de ces différents corps. Il remonta la rivière Chateauguay, par la rive gauche, jusqu’à l’autre extrémité du bois ; car il savait qu’en cet endroit le terrain, étant entrecoupé de ravins, offrait une excellente position défensive. Il y fit quatre lignes d’abatis, dont trois étaient à 400 verges l’une de l’autre, et la quatrième, à un demi-mille en arrière. Toute la journée fut employée à fortifier ces lignes. Il plaça, du côté droit de la rivière, dans un bois épais, un fort détachement. Il fit détruire tous les ponts jusqu’à une grande distance en avant de sa position ; puis il fit abattre un bois entre la rivière et un marais, qui se trouvait au-delà de la plaine qu’il occupait, afin d’empêcher le passage de l’artillerie de l’ennemi. Ces ouvrages étaient terminés lorsque l’ennemi parut.

7,000 Américains s’avançaient en bon ordre, et on n’avait à leur opposer qu’environ 300 Canadiens, quelques Écossais et environ 150 Abénakis !  !

Hampton avait partagé son armée en deux divisions.