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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/627

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des abénakis.

La première division, composée de cavalerie et de fantassins et soutenue par 2,000 hommes, qui marchaient en arrière, s’avançait du côté gauche de la rivière, pour attaquer les retranchements de Salaberry. La seconde division, composée de 1,500 hommes, sous les ordres du colonel Purdy, s’avançait sur la rive droite.

Salaberry forma son front de bataille avec trois compagnies, quelques miliciens et une partie des sauvages, qu’il plaça en avant des abatis. Trois autres compagnies, les Écossais et le reste des sauvages furent distribués derrière les abatis.

Une forte colonne d’infanterie, à la tête de laquelle marchait un officier à haute stature, s’avançait en avant de la première division de l’armée américaine. Cet officier fit quelques pas en avant, et, s’adressant aux Canadiens il dit, en français : « Braves Canadiens rendez-vous, nous ne voulons pas vous faire du mal. » Pour réponse, il reçut un coup de fusil qui le renversa par terre. Ce fut le signal du combat. Les trompettes sonnèrent, et une vive fusillade s’engagea sur toute la ligne. La fusillade continua longtemps sans résultat apparent. Hampton, voyant que ses efforts étaient inutiles, tenta un autre moyen pour essayer de repousser les Canadiens. Il concentra ses forces, et attaqua tantôt le centre de l’armée de Salaberry, tantôt une aile et tantôt l’autre. Mais tout fut sans succès.

Les Abénakis et les Canadiens se défendirent avec un courage extraordinaire. Ceux qui étaient distribués derrière les abatis soutenaient leur fusillade