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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/633

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des abénakis.

leur église. Cet accident arriva au mois de Mai, pendant que les sauvages étaient à la chasse. Le feu prit par le poêle de la sacristie.

Cette église était assez bien pourvue d’ornements sacerdotaux et de vases sacrés, qui furent sauvés de l’incendie. Tout ce qui servait à la décoration de l’église et les meubles furent consumés.

M. Jacques Paquin, alors missionnaire à Saint-François, choisit la maison du conseil pour y célébrer le Saint-Sacrifice de la messe. Comme les sauvages étaient alors trop pauvres pour construire une nouvelle église, cette maison leur servit de chapelle, pendant douze ans. En 1826, le successeur de M. Paquin, M. Noël-Laurent Amiot, forma le dessein de construire une nouvelle église pour les Abénakis. Il communiqua ce projet aux Gill, et les engagea à souscrire à cette bonne œuvre. Les Gill répondirent généreusement à cet appel. Les travaux de cette église commencèrent immédiatement, et se terminèrent, en 1828. C’est l’église actuelle des sauvages. C’est un édifice en pierre, de 70 pieds de long sur 34 de large, avec une sacristie, aussi en pierre, de 25 pieds de long sur 20 de large.

L’évènement le plus remarquable arrivé chez les Abénakis de Saint-François, depuis 1830, est l’établissement du protestantisme : évènement regrettable, qui forme une tache indélébile dans la troisième époque de l’histoire des ces sauvages.

Avant 1830, un jeune Abénakis, du nom de Pierre-