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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/647

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des abénakis.

démoraliser ces sauvages, en leur prêchant sans cesse l’insubordination à l’autorité. Il est à craindre que les sauvages, ordinairement si légers, ne finissent par embrasser les prétendus principes de cette liberté qu’il leur prêche avec tant d’ardeur »[1]. Toutes ses lettres nous montrent le même zèle pour la gloire de Dieu et le bien des sauvages.

Voici comment furent partagées les années de cet homme de bien. Il naquit, en 1800, à la Pointe-aux-Trembles, district de Québec. Après un cours d’études au petit séminaire de Québec, il fut ordonné prêtre, en 1823, et demeura un an vicaire à la cathédrale. En 1824, il fut nommé missionnaire aux Isles-de-la-Magdeleine, où il demeura 3 ans, 1824 — 1827. En 1827, il fut nommé curé de l’Île-Verte et missionnaire des sauvages des postes du roi. Il desservit la paroisse de l’Île-Verte pendant 7 ans, et chaque année il allait, pendant l’été, passer deux mois chez ses sauvages. En 1834, il fut nommé curé de Saint-François et missionnaire des Abénakis. Enfin, après 13 années de travaux constants parmi les Abénakis, il fut envoyé, en 1847, à Saint-Antoine de Tilly, où il mourut, le 5 Décembre, 1859. Il fut inhumé dans l’église de cette paroisse.

  1. Lettre de M. Bédard à Monseigneur Signay. — 28 Février, 1837.