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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/8

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*III
introduction

les Algonquins donnaient au pays des Canibas et des autres sauvages de l’Acadie. De là, les Français appelèrent ces sauvages « Abénaquiois » ; ce qui veut dire : ceux de la terre du Levant.

Ce nom désigna d’abord tous les sauvages de l’Acadie ; mais, plus tard, il fut plus particulièrement donné à ceux de la rivière Kénébec, parceque c’était le pays des Canibas, ancêtres des Abénakis du Canada. Les différentes bourgades, répandues dans le Maine et le Nouveau-Brunswick, avaient des noms particuliers, sous lesquels elles étaient alors connues, comme nous le verrons.

On voit sur la carte du Maine un grand nombre de mots abénakis, ce qui prouve encore que ces sauvages viennent de ce pays.

On sait que les Anglais ont toujours eu l’habitude de donner aux nouveaux établissements de leurs colonies des noms tirés de la langue des naturels du pays. Ainsi, le mot « Massachusetts » vient du nom d’une tribu sauvage, qui résidait en cet endroit : les « Massajosets », ceux de la grosse montagne, ainsi appelés à cause de la grosse montagne du Massachusetts, située dans leur voisinage[1]. Le mot « Connecticut » vient aussi d’une expression sauvage. Les Canibas appelaient la rivière Connecticut « Kunateku », la rivière longue ; et ils disaient : « Kunateguk », à la rivière longue. De là, le mot Connecticut.

La carte des États-Unis contient beaucoup de mots sauvages, qui viennent de la langue des anciens habitants de ces contrées.

Quant au Maine, tous les mots sauvages qu’on y re-

  1. John Smith. Description of New-Angland.