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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/81

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des abénakis

en plusieurs détachements, afin d’attaquer ses ennemis en différents endroits.

Vers le 20 Mars, les sauvages firent plusieurs prisonniers près de Swanzay. Philippe, pour se moquer des Anglais, leur renvoya l’un de ces prisonniers, après lui avoir fait couper le nez et les oreilles.

Le 22, un nègre prisonnier chez les sauvages s’étant échappé, alla informer les Anglais que les sauvages avaient formé le projet d’attaquer Taunton et les villages voisins, que Philippe était campé près de Warcester avec 1,000 guerriers, que la plupart de ces sauvages étaient armés de mousquets, et que, quelques jours avant son évasion, un parti de sauvages était arrivé avec plusieurs prisonniers anglais et un grand nombre de chevelures.

Alors le gouverneur de Boston envoya trois compagnies de cavalerie pour la défense de Taunton. Ces troupes ne rencontrèrent pas les sauvages, car ils s’étaient éloignés à la nouvelle de l’approche des Anglais.

La colonie du Connecticut leva trois compagnies de cavalerie, et les envoya vers l’Ouest, sous le commandement du major Talcott, pour repousser les sauvages qui y causaient des dommages considérables. Le 11 Avril, Talcott rencontra un parti de 400 à 500 sauvages, qu’il attaqua à l’improviste et qu’il détruisit entièrement. Il voyagea pendant plus de quatre mois, exterminant tous les sauvages qu’il rencontrait[1].

Le 27 Août, il arriva à Hadley, assez tôt pour sau-

  1. H. Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 86, 87.