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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/82

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histoire

ver cette ville d’une entière destruction. Un parti d’environ 500 sauvages était sur le point d’attaquer cette place. Les habitants de la ville, encouragés par ce secours inattendu, se joignirent aux troupes. Le combat qui s’engagea alors fut long et sanglant, et la victoire fut longtemps contestée. Les sauvages eussent certainement battu les Anglais, n’eût été le feu continuel de plusieurs pièces de canon, habilement dirigé sur eux par les gens de la ville, et qui faisait un terrible ravage dans leurs rangs. Ayant perdu plus de la moitié de leurs guerriers, les sauvages furent forcés de céder et de prendre la fuite, après avoir fait éprouver une grande perte aux Anglais[1].

Le trois Septembre, Talcott recommença ses excursions avec un renfort de nouvelles troupes et un parti de 100 Mohicans, commandé par le Chef Onéco[2]. Le 5, il découvrit un parti de 300 à 400 sauvages, campé au pied d’une éminence. Il fit cerner ces sauvages, et les attaqua à la fois de toutes parts. Ceux-ci, quoiqu’attaqués à l’improviste, se défendirent courageusement, et firent essuyer à leurs ennemis des pertes considérables ; mais, accablés par le nombre, ils succombèrent, et furent tous massacrés, ou faits prisonniers, parcequ’il leur était impossible de fuir. Ce parti de sauvages était commandé par une sauvagesse, qui fit preuve d’un courage extraordinaire[3].

Dès que le combat fut terminé, les prisonniers furent

  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. 1. 429.

    H. Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 87.

  2. De « 8nôgo, » il se lève de courbé qu’il était.
  3. H. Thrumbull, Hist. of the Indian Wars. 88.