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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/83

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des abénakis

mis à mort par les Mohicans, sur le champ de bataille même, et en présence des Anglais, qui parurent approuver les horribles supplices que l’on fit subir à ces malheureux [1].

Quelques jours après, tous les sauvages qui restaient encore dans les environs de Plymouth allèrent se constituer prisonniers. Le 15, le major Bradford en surprit 150 près de Pautuxet, et les fit prisonniers ; parmi eux, se trouvait la femme de Philippe. Le lendemain, il en attaqua 150, près de Dedham, et les défit complètement. Quelques jours après, plus de 200, pressés par la famine, se rendirent aux Anglais [2].

À cette date, la destruction des sauvages de la Nouvelle-Angleterre était complète. Mais la vengeance des Anglais n’était pas encore satisfaite, il lui fallait de plus la tête de Philippe, qui jusqu’alors avait été insaisissable. On envoya des espions dans toutes les directions, pour découvrir l’endroit où il s’était réfugié. Enfin le gouverneur fut informé, le 20 Octobre, qu’il était caché dans un marais, près de Mount-Hope, avec une centaine de ses guerriers.

Alors le capitaine Church fut envoyé, avec un détachement de troupes et un parti de Mohicans, pour détruire ce terrible ennemi. Church arriva, le 27, au lieu de la retraite de Philippe. Il fit cerner le marais, pour empêcher l’évasion de l’ennemi, et l’infortuné Chef fut impitoyablement massacré avec ses guerriers. Sa tête fut apportée au gouverneur de Boston [3].

  1. Idem. 89.
  2. H. Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 89, 90.
  3. H. Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 92.