Page:Maurice Joly - Recherches sur l'art de parvenir - Amyot éditeur - 1868.djvu/15

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deux cent mille francs de dommages-intérêts si l’on avait pris celle-là dans son magasin.

À un point de vue plus sérieux le dix-neuvième siècle ne pouvait se passer sans qu’un pareil livre fut fait. La tentative en sera donc appréciée.

Grâce aux efforts de l’auteur, rien n’empêchera désormais les gouvernements d’établir une chaire de savoir-faire à côté des chaires de théologie et d’économie politique. Le besoin s’en faisait sentir depuis longtemps. On recommande l’idée ; elle est pratique, elle est démocratique.

On pourrait d’ailleurs donner à cet enseignement un vernis scientifique : on appellerait cela un cours de biologie, de sociologie, de positivisme social, de science sociale. Que diable veulent donc dire tous ces messieurs avec ces mots-là, s’ils n’ont pas en vue, au bout du compte, l’idée qui se déduit ici, naturellement et en bon français, du moins l’auteur le suppose ? Pourquoi, comme l’on dit, tant tourner autour du pot ? Messieurs de l’Académie, de grâce, on vous en conjure, ajoutez-donc à la section des sciences morales la science du savoir-faire. Pourquoi nous tenir indéfiniment cette branche-là sous le boisseau ?

N’avez-vous pas vu que La Bruyère, Vau-