Page:Maurice Joly - Recherches sur l'art de parvenir - Amyot éditeur - 1868.djvu/55

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froid ; ceux dont l’ardeur vient de l’imagination, ceux chez qui elle vient du tempérament.

Les gens actifs et les gens indolents. Ceux qui sont actifs sans adresse, adroits sans activité. Les esprits sans suite, ceux qui sont persévérants, les irrésolus, etc.

OBSERVATION SUR CE QUI PRÉCÈDE.

Il ne faut que sept couleurs pour obtenir la variété infinie des couleurs ; il ne faut que sept notes pour créer le monde des harmonies ; il ne faut que dix chiffres pour produire des quantités infinies ; on peut juger par là de la variété des caractères, puisque chez l’homme chaque passion, chaque qualité ou chaque défaut susceptible du plus ou du moins à l’infini se combine avec mille autres facultés susceptibles du plus ou du moins dans la proportion de l’infini.

Cette observation enlève tout intérêt et tout fondement à l’essai d’une classification quelconque.

Dans un homme il n’y a pas un caractère, il y en a dix. Une classification ne refléterait qu’une de ses surfaces ; quelques remarques intéressantes peuvent seulement être faites.

La manière d’entendre la probité crée chez les hommes les particularités morales les plus étonnantes. Ainsi il y a des gens qui vendraient leur pays, commettraient toutes les vilenies, toutes les bassesses