Page:Maury - Esquisse d'une loi réglant la police sanitaire en France.djvu/48

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duits aux foires et marchés soient visités par un vétérinaire délégué et pourvus d’un certificat de santé.

Dans tous les cas, l’interdiction devrait être absolue pour tous les animaux des locaux infectés, tant qu’y sévira l’épizootie.

3o La vente du lait et de la viande provenant des animaux affectés ou suspects pourrait être autorisée ; mais l’autorité devrait avertir ses administrés que le lait, non soumis à l’ébullition, peut donner quelquefois des aphthes.

Sans doute, en présence des conclusions du Conseil de Salubrité publique du département de la Seine, appuyées par l’autorité si considérable de M. Chevreul, on ne peut guère nier l’innocuité du lait des vaches aphtheuses. Néanmoins, nous croyons que cet avertissement de l’autorité, tout en n’entravant pas la vente de ce liquide, aurait l’avantage d’en empêcher la consommation, sans l’avoir préalablement fait bouillir : ce qui le rendrait encore beaucoup plus inoffensif.

4o L’autorité du département où sévit la fièvre aphtheuse devrait se conformer aux prescriptions de notre article 39.

5o Enfin, si cette maladie sévissait avec intensité dans un état voisin, l’importation des ruminants et des porcs ne devrait être permise que sur la présentation d’un certificat de santé délivré la veille du départ. Les animaux devraient encore être visités aux frontières.

Tout animal qui serait dépourvu de certificat ou