Page:Maury - Esquisse d'une loi réglant la police sanitaire en France.djvu/50

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rie située près de Revel (Haute-Garonne), nous a assuré que la fièvre aphtheuse sévit, il y a 3 ans, dans ses étables où elle occasionna la mort d’une grande quantité de veaux.

En présence de cette gravité pour les veaux que la fièvre aphtheuse semble prendre depuis quelques années, l’intervention de l’autorité, telle que la conseille M. Reynal, nous semble tout à fait insuffisante ; et celle-ci doit recourir, croyons-nous, aux mesures que nous venons de conseiller. Elles n’amèneraient pas, en effet, une grande perturbation dans le commerce et l’industrie et suffiraient cependant pour amener l’extinction ou du moins la circonscription de l’épizootie, car il ne faut pas perdre de vue que cette maladie se transmet aux jeunes veaux par l’intermédiaire des vaches laitières.

6o Nous serions d’avis que toutes les mesures que nous venons de mentionner au sujet de la fièvre aphtheuse fussent appliquées pour le Piétin, appelé encore fièvre aphtheuse des moutons.

On sera, peut-être, étonné de voir que nous conseillons tant de mesures pour le piétin, maladie qui, d’après M. Reynal, paraît ne se communiquer que par contact immédiat de la matière virulente avec l’organisme animal. Sans doute, cette assertion est vraie dans la généralité des cas ; mais comme des hommes très-remarquables dans la science, tels que Gohier, Delafond, de Dombasle, etc., prétendent l’avoir vue se communiquer par cohabitation ou au moyen de la dépaissance en commun et même du parcours successif dans les mêmes chemins, il nous paraît utile de conseiller les mesures précédentes qui, tout en ne portant pas une grave atteinte au commerce et à l’agriculture, rendraient la propagation de la maladie plus difficile.