Page:Maury - Esquisse d'une loi réglant la police sanitaire en France.djvu/53

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auraient été souillés par le contact de ces matières ou autres humeurs, notamment de la salive.

3o Ceux qui auraient eu des rapports sexuels avec des animaux suspects, qui plus tard seraient devenus effectivement enragés.

4o Ceux qui auraient été mordus par des chiens que leur état de fureur aurait forcé d’abattre et qui, à l’autopsie, auraient présenté les lésions de la rage, indépendamment des signes de la mort violente.

5o Ceux qui auraient été mordus par des chiens trouvés morts et à l’ouverture desquels on n’a constaté que les lésions faisant suspecter la rage.

6o Les chiens affectés d’un état maladif vague, avec un air menaçant, voix modifiée, envie de mordre, refus des liquides ou des aliments, salivation abondante.

Un article, conçu dans ce sens, aurait, ce nous semble, l’utilité incontestable de faciliter la tache de l’administration et même des citoyens, en leur indiquant les animaux qui nécessitent les mesures prescrites par la loi sanitaire au sujet de la rage. En outre, il rendrait tout refus impossible de la part des citoyens, relativement aux mesures prescrites par l’autorité, sous prétexte qu’elle outrepasse ses droits et qu’elle ordonne l’abattage d’animaux qui ne sont pas suspects.

Quant aux circonstances qui devraient entraîner la suspicion, il nous suffirait, pour les justifier de dire que nous les avons empruntées textuellement à l’excellent traité de Pathologie de M. Lafosse, tome III, page 870.

Toutefois, comme on pourrait être étonné de voir que nous considérons comme matières contaminables la chair, le sang, le lait ou autres humeurs de l’organisme, bien que, d’après les expériences nombreuses faites par Renault, la salive pa-