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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

Après avoir passé par un dédale de chambres et de passages, tapissés et plafonnés du même nuage vaporeux et verdâtre, on arriva à la dernière salle où Natak aperçut le nain. Il était tout petit et bien laid ; sa grosse tête paraissait trop lourde pour son corps minuscule, mais ses yeux, doux et lumineux lui donnaient un air de bonté. Il n’avait pas les pieds faits comme des pattes de canard, mais il avait les jambes tellement petites que Natak pensa qu’il ne devait sûrement pas pouvoir se tenir debout !… Il se leva cependant, à son entrée, et lui dit avec un profond salut : « Sois la bienvenue, jeune visiteuse. »

Natak lui sourit gentiment et voulut parler, mais un des tritons lui dit : « Ne perdez pas vos sourires pour ce vilain raccourci !  ! Il ne vaut rien du tout ! Il ne peut pas même nager ! ! »

— « Neptah est bonne pour moi », dit le nain, et c’est ici son royaume ! »

— « Ce ne sera plus son royaume si elle n’est pas de retour avant demain. Lorsque viendra minuit, si elle est encore prisonnière des vagues, elle perd son pouvoir ! »

Le nain ne répondit pas, mais il regarda Na-