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LA SIRÈNE DES MILLE-ISLES

Grand Manitou. Alors il l’a envoyé chercher et ne veut plus le laisser revenir ! »

— « Tu es donc une grande princesse ? »

— « Non », fit Natak avec franchise, « je ne suis pas une princesse… Je ne suis qu’une jeune Indienne. »

— « Aimerais-tu à visiter notre domaine ? »

— « Oh oui ! » répondit-elle en se levant.

Adroitement et sans être vue, elle glissa sous sa tunique le petit couteau d’or que lui avait confié la Sirène.

— « Oui », répéta-t-elle, « conduisez-moi, je serai bien contente de visiter ce royaume inconnu. »

Ils la firent passer par plusieurs salles qui ressemblaient à la première, et dans chacune, Natak vit un grand nombre de tritons, de sirènes et de gens à pieds palmés. Ils avaient des figures étranges, celles des sirènes étaient très belles. Tous lui souriaient et plusieurs lui exprimèrent leur admiration pour ses longs cheveux noirs, ses yeux brillants et sa tunique de cuir à bords frangés. Eux-mêmes étaient vêtus d’algues vertes et d’herbes marines, avec garnitures de coquillages et de petites tiges creuses.