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LA FÉE DES CASTORS

montée d’une petite tête de castor, fixé par un cercle d’or brillant…

Memtou, stupéfait, charmé, mais un peu craintif, n’osa d’abord rien dire, puis, voyant que l’apparition souriait toujours, il dit :

— « Qui es-tu, belle Visiteuse ? »

— « Je suis la Fée des Castors et l’amie des Oiseaux. Mon royaume s’étend dans tout ce vaste pays, mais j’avais établi ma demeure sur une île charmante, fort éloignée d’ici. Les chers petits castors dont je suis la Souveraine m’attendent là en vain, depuis tantôt deux ans ! Un sorcier de la bande des Armouchiquois, venu sur mon île pour y exercer ses maléfices, fut écrasé à mort par mes petits défenseurs, mais avant de mourir, il se vengea… me changea en castor et m’exila de mon île ! »

— « Comment as-tu fait pour changer encore et redevenir une fée ? »

— « Il me fallait, Memtou, le baiser d’un enfant. Tu as toujours aimé les petits castors qui m’ont suivie dans ton pays pour rejoindre ceux qui s’y trouvaient auparavant et aussi pour me suivre ; eux aussi te connaissent et ils t’aiment,