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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

— « La troisième fois, mon petit, il faut prendre une flèche et le viser ton castor à collier ! »

Mais Memtou ne voulait pas blesser ce bel animal, il espérait plutôt l’apprivoiser.

Un jour, dans la forêt, l’enfant entendit comme une plainte, un gémissement qui semblait venir du pied d’un arbre tout près de lui. Il chercha dans les broussailles et trouva son beau castor, gisant ensanglanté, percé d’une flèche qui le blessait cruellement tout près de son beau collier que le sang rougissait !… Memtou se baissa ; avec douceur et adresse il enleva la flèche. Courant à une source d’eau, il y trempa une poignée de feuilles et vint les appliquer sur la blessure, mais le sang coulait toujours… Désolé, pensant que son beau castor allait mourir, il appliqua ses lèvres sur la partie blessée… mais à peine avait-il donné ce baiser, qu’il se sentit brusquement rejeté en arrière et une lumière éclatante lui fit fermer les yeux. Quand il les ouvrit, il aperçut une Fée d’une beauté merveilleuse, qui le regardait en souriant… Elle était vêtue d’une longue draperie aux reflets dorés, ses cheveux tombaient en boucles blondes sur ses épaules et elle tenait dans sa main droite une longue baguette, sur-