Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
140
FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

Pontesika suivit la sorcière ou plutôt la fée, comme elle s’intitulait, dans sa petite demeure.

Elle lui donna un bon repas et écouta avec attention le récit plein de franchise qu’il lui fit de ce qui était arrivé, de sa disgrâce dans la tribu, des malheurs si souvent répétées et de la mission qui lui avait été confiée.

Sur le conseil de la sorcière, Pontesika passa la nuit dans la caverne et, au matin, elle lui parla ainsi :

— « Les géants qui habitent dans les rochers au-dessus de moi, sont au nombre de sept, et chacun d’eux possède un pouvoir destructeur d’une force inouïe. Leurs noms sont aussi terrifiants que leurs personnes, ils se nomment : L’Assommeur, L’Ébranleur, Le Glaceur, Le Brûleur, Le Grêleur et le Foudroyeur ! Tour à tour, chacun laisse tomber la pesanteur de son bras au-dessus de la terre de ta nation, et c’est pourquoi ils ont de si fréquents malheurs ! »

— « Comment se fait-il que tu les connaisses, ces géants, et pourquoi vis-tu comme une sorcière, seule dans une caverne ? »

— « Quand j’étais une jeune fée, rieuse et insouciante, je fus fiancée par ma marraine à un