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LES SEPT GÉANTS DES MONTAGNES

sinistre roulement de tonnerre l’accueillit et il se sentit un peu nerveux… plus d’armes magiques autres que le tomahawk, et c’était le plus terrible des géants qu’il lui fallait combattre. Mais tout-à-coup, il se rappela avec joie qu’il lui restait encore une flèche mortelle… Anxieux d’en finir, il cria d’une voix forte :

— « Sors donc, vieux grondeur ! J’ai une surprise en réserve pour toi !  ! »

À ces mots les éclairs sillonnèrent la nue, les coups de tonnerre se succédèrent avec un bruit effroyable et au milieu de cette clameur des éléments parut le dernier et le plus terrible des géants, noir comme du charbon, les yeux flamboyants, les traits contractés par la rage. Il voulut s’élancer, mais l’Indien le guettait et à peine fut-il sorti qu’une flèche mortelle le perçait au cœur !… Le monstre était mort…

Pontesika, avec les sept chevelures des géants pendues à sa ceinture, descendit lestement le sentier de la montagne et regagna la caverne de la fée, mais elle n’y était pas !

Un peu déçu, il se demandait s’il devait attendre son retour, lorsqu’il entendit une voix qui disait :