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LA FÉE DES CASTORS

nation ; mais auparavant, il lui fallait accomplir un acte de bravoure qui le rendrait digne de cet honneur.

Memtou n’avait jamais oublié la belle fée qui avait mis à son bras d’enfant le collier du castor. Depuis bien longtemps ce cercle d’or était trop petit pour son bras vigoureux, mais il le portait toujours suspendu à son cou comme une amulette.

Un jour, arriva un coureur, venant du pays de Gachepé, apportant au Sagamo, un message de la part des Indiens de ce pays. Ils étaient attaqués par les Armouchiquois, qui devaient venir au nombre de plusieurs centaines pour tuer leur monde et brûler leurs villages. N’étant pas assez nombreux, ni assez forts pour leur résister, ils faisaient appel à Membertou, le grand chef, pour leur venir en aide, en souvenir de l’hospitalité que lui avait jadis donnée le village présentement en danger.

On assembla le Conseil de la Nation et on décida d’envoyer une certain nombre de guerriers.

Memtou s’avança vers son père, en disant :

— « Père, laisse-moi conduire la bande. Ce