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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

sera ma chance de montrer si je suis digne de te succéder ! »

— « Il y aura de la misère, des dangers… peut-être la mort !…

— « Je ne crains rien », dit Memtou, « ton fils ne doit pas connaître la peur… Je porte le même nom que toi, mon père. »

Membertou consentit ; alors tout fut décidé, et, peu de jours après, une trentaine de canots, remplis d’indiens armés de flèches et de tomahawks, filaient rapidement à destination de Gachepé.

Après bien des jours de voyage, ils arrivèrent près d’une île couverte d’arbres et de plantes. Les canots passèrent tout près de ses rives et les Indiens virent qu’il y avait là une grande quantité de castors.

— « Je pense qu’il vaut mieux arrêter ici et nous cacher, » dit Memtou, « et ne pas approcher de la côte avant la nuit. Nous avons fait bien des détours pour arriver par cet endroit et je crois que l’ennemi doit s’attendre à nous voir venir par la grande mer. »

Memtou, se souvenant tout-à-coup de l’épisode de son enfance, se dit :