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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

nes et les forêts, la faim et un peu la fatigue se firent sentir. Il s’installa bien à son aise sous un grand pin, prit de la nourriture pour se reposer et se coucha sur la mousse qui recouvrait le sol au pied de l’arbre… lorsque tout-à-coup il entendit des voix qui semblaient très rapprochées :

— « Je te dis que je ne veux pas qu’on lui donne sa liberté ! Il détruirait la nation des Tueurs », dit une voix flûtée, « ceux-ci m’ont promis des vivres et des fourrures ! »

— « Et moi, je te dis », riposta une autre voix presque semblable, « que je veux le délivrer. Il y a une petite personne mi-Fée mi-Indienne qui est là prisonnière aussi et elle ne peut être délivrée sans qu’il le soit en même temps ! »

— « Tu ne pourras pas trouver la clef de la caverne ! » ricana la première voix.

— « Je sais qu’il me faudra d’abord trouver l’orme enchanté au tronc creux », reprit l’autre, « mais j’en viendrai bien à bout, avec de la patience ! »

— « Comment pourras-tu le trouver cet arbre ? Tu n’as pas la branche magique… c’est moi qui l’ai, ici, à ma ceinture ! »