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L’OGRE DE NIAGARA

re ouverte et souriante le faisait aimer de sa nation. On avait raccourci son grand nom, et à cause de son sourire si engageant on l’appelait Shinwah (celui qui rit).

— « J’irai, moi ! » dit-il ; je saurai bien la trouver la fameuse clef d’or ! Je vais délivrer l’Ogre des Grands Rochers et lui demander secours. »

Personne ne s’objectant, on lui confia la dangereuse mission.

Il partit dès le lendemain matin, armé d’un arc et d’un carquois plein de flèches, un tomahawk, tout neuf à sa ceinture et un paquet de vivres sur le dos.

Toute la tribu était sur pieds pour voir le départ de ce jeune brave et chacun lui disait des paroles de bénédiction et lui exprimait des souhaits de succès, auxquels Shinwah répondait en souriant.

Les chefs, fiers de ce vaillant fils de leur tribu, étaient cependant chagrins de le voir partir pour affronter tant de dangers, mais ils n’avaient pas voulu empêcher son départ, à cause du péril qui menaçait la nation.

Shinwah partit à grands pas et marcha longtemps. Après plusieurs milles à travers les plai-